Résumé du journal de marche du 2e R.I. Source : service historique de la Défense.

Le régiment fait partie de la 40e brigade, 20e division, 10e C.A. (général Defforges)

A la mobilisation, le régiment compte 51 officiers et 3150 hommes et se trouve sous le commandement du colonel Pérez. Il y a en outre 42 chevaux de selle et 113 chevaux de trait.

7 août :

Le régiment quitte Granville par voie ferrée et débarque à Vouziers le 8 août.

8 août :

Débarquement à Vouziers vers 23h.

9 août :

L’ E.M. et les trois bataillons quittent Vouziers dans la matinée et occupent leur cantonnement dans l‘après-midi.
  E.M. et le 3e bataillon : Le Chêne
  2e bataillon : Montagon
  3e bataillon : Lametz

10 août :

Les bataillons quittent leurs cantonnements entre minuit et 01h et prennent place dans la colonne d’un détachement composé du 13e hussards, de la 40e brigade d’infanterie et de deux groupes d’artillerie divisionnaire de la 20e division, sous le commandement du général Boë (20e division). Celui-ci a reçu l’ordre de se porter sur Sedan et de surveiller les débouchés des bois à la frontière belge. Dans la journée, un soldat est décédé d’un coup de chaleur.

11 - 14 août :

Le régiment occupe les mêmes emplacements.

15 août :

Le régiment quitte Sedan vers Flize.

16 août :

Le régiment se porte vers Mézières et Rocroi et occupe le soir le cantonnement de Rimogne.

17 août :

Le régiment parcourt l’étape de Rimogne à Cul-des-Sarts.

18 août :

Le régiment cantonne à Pesches, Béguinage et Brûly-de-Pesches.

19 août :

Le régiment prend place dans la colonne de la 20e division et s’installe le soir à Morialmé. A droite de la 20e D.I. se trouve la 19e dont les avant-postes couvrent le 10e C.A.

20 août :

Le régiment reste à Morialmé.

21 août :

La 20e D.I. continue son mouvement par Oret, Wagnée, Biesme, Gougnies, Sart-Eustache vers Vitrival où il bivouaque.

22 août :

Le 2e R.I. est mis à la disposition de la 19e brigade qui attaque de nuit une colonne allemande à l’est de Tamines. La 1e brigade occupe Aisemont. Vers 04h, les 2e et 3e bataillons quittent Vitrival et occupent la croupe d’Aisemont. Les compagnies sont reçues par un feu violent d’infanterie et de mitrailleuses. Vers 07, les 5e et 8e compagnies parviennent aux premières maisons d’Arsimont sur la route Fosse - Tamines. La 7e compagnie occupe le hameau de Gay. L’artillerie allemande canonne Arsimont et Aisemont.

A 7h, le 1e bataillon reçoit l’ordre de se porter sur la croupe ouest d’Arsimont. Trois compagnies parviennent à la lisière nord du bois de Gay.

A 8h30, le 47e R.I. occupe Falisolle, la 19e D.I. marche vers la cote 190 (ouest d’Arsimont). Vers 10h, les trois bataillons doivent se replier sur Aisemont que l’artillerie allemande bombarde, ainsi que Gay et Aisemont.

Vers 16h, l’infanterie allemande débouche de Falisolle. Le 47e R.I. et la 19e D.I. se replient vers le sud, le 2e régiment se porte par Vitrival vers Devant-les-Bois. Vers minuit, les 1e et 2e bataillons gagnent Sery, suivant l’itinéraire Devant-les-Bois, Norechamps, Biesme.

23 août :

Le régiment se porte à l’est de Pontaury puis reçoit l’ordre de se replier par Mettet sur Corroy. Vers 17h, la 20e D.I. reçoit l’ordre d’attaquer par Oret sur Wagnée, la 39e brigade à l’ouest d’Oret, la 40e à l’est. L’attaque commence à 19h.

24 août :

Les Allemands débouchent de Wagnée. Suite au repli du 3e tirailleurs vers 07h, les 1e et 2e bataillons doivent se replier sur la ferme et la station de Pavillon (2 km au nord de Florennes).

Vers 08h, le régiment continue son mouvement de repli vers le sud : Florennes, Saint-Aubin, Hemptinne, Jamagne, Jamiolle, Daussois. Par une marche de nuit, la division gagne Chimay par Virelles. Lors des combats des 22, 23 et 24 août, le régiment a perdu 31 tués et 275 blessés ou disparus.

25 août :

Le régiment arrive à Chimay qu’il quitte vers 19H.

26 août :

A 9h, le régiment entre dans la colonne où il est placé en arrière-garde. Dans le courant de l’après-midi, il arrive vers Hirson et cantonne en soirée à Neuve-Maison.

27 août :

A 8h30, le régiment se rend à Chaudron où il s’installe en cantonnement d’alerte. Le 3e bataillon garde les passages du Thon, d’Origny-en-Thiérarche à La Hérie. Le soir, les 1e et 2e bataillons cantonnent au Chaudron.

28 août :

Le régiment quitte ses cantonnements et forme l’arrière d’une colonne marchant vers l’ouest. Il gagne via La Bouteille, Vervins, Voulpaix ses cantonnements à Rougeries et Morfontaine.

29 août :

La brigade se porte sur Audigny par Saint, Richaumont, Puisieux. Le régiment est engagé sur Audigny. L’infanterie allemande débouche par la route Guise - Marle d’Audigny et de Colonfay sur Puisieux. Le 47e R.I. et le 2e bataillon sont refoulés sur Puisieux. Les 2e et 3e bataillons battent également en retraite.

A 9h, le 1e C.A. tient le Hérie-la-Viéville.

A 15h30, les Allemands prennent l’offensive sur Saints et Colonfay-le-Sourd.

A 19h, la 39e brigade se replie et le 2e R.I. bivouaque dans les prairies au sud de Sains. Le régiment a éprouvé des pertes sensibles, surtout pour le 3e bataillon : 13 tués et 328 blessés ou disparus.

30 août :

Le 1e C.A. occupe Sains et Richaumont En soirée, le régiment cantonne à Erlon et à Marcy-sous-Marle.

31 août :

Le régiment se porte d’Erlon sur Vesles par Voyenne, Froidmont, Grandlup et Pierrepont. Il bivouaque à 1 km de Vesles. Un détachement de 200 hommes, venant du dépôt, vient compenser les pertes.

1e septembre :

Le régiment arrive à Hermonville après une marche de 49 km, par Machecourt, Chivres, ND de Liesse, Marchais, Mauregny-en-Haye, Courtrizy, Corbeny, Berry-au-Bac et Luxembourg.

2 septembre :

A 4h, le régiment quitte Hermonville et marche par Marzilly, Trigny, Châlons-sur-Vesle, Gueux. Il cantonne à Janvry et Germigny.

3 septembre :

Le régiment quitte Janvry et Germigny par Méry, Aubilly, Bligny, poursuivi par l’artillerie allemande, et gagne Epernay viaPourcy, nanteuil-la-Fosse, Hautvillers et Cumières. Le colonel Perez prend le commandement provisoire de la 40e brigade, en remplacement du général Blandin. Le commandant Le Forestier prend provisoirement le commandement du régiment.

4 septembre :

Départ d’Epernay. La 20e D.I. doit protéger le franchissement de la Marne par la 19e D.I. Le régiment doit se rendre à Moussy. En fin de journée, il s’installe à Etoges.

5 septembre :

Le régiment quitte Etoges, passe par Férébrianges, Congy, Villevenard, marais de Saint-Gond, Oyes et Mondement - Montgivroux, puis Broyes et Sézanne où il cantonne.

6 septembre : premier jour de l’offensive

L’ordre de reprise de l’offensive assigne comme objectif Boissy-le-Repos. Le régiment traverse le Grand Morin entre Verdey et Lachy, en liaison avec un groupe d’artillerie du 6e C.A. installé au Bout-de-la-Ville.

Le 3e bataillon prend comme objectif le front église de Charleville - bois à 600 m à l’ouest. Il passe la route de Charleville - Le Gault et est pris sous un feu violent d’infanterie, de mitrailleuses et d’artillerie. Le colonel Perez est tué.

Toute la ligne subit de grosses pertes, tous les cadres ont pratiquement disparu. La 1e section de mitrailleuses et la 1e compagnie tiennent en respect les Allemands jusque 18h.

A 19h, le régiment cantonne à Le Recoude. Dans cette seule journée, le régiment a perdu 731 tués, blessés ou disparus.

7 septembre :

Le régiment occupe la côte 213, prêt à intervenir soit sur Charleville, soit vers la forêt du Gault. Il se tient prêt à soutenir la 42e D.I. qui fléchit vers Le Bout-de-la-Ville.

Vers 16h, la brigade reprend l’offensive. Le régiment reçoit comme objectif le Bout-du-Val. Le soit, il cantonne à Charleville - Le Gault.

8 septembre :

Les bois du Bout-du-Val sont occupés et le régiment s’installe dans la localité.

9 septembre :

Le régiment se rassemble au nord de Bout-du-Val et reçoit l’ordre de se porter sur le Bois de Bourgogne, mais le mouvement est entravé par l’artillerie allemande. Le mouvement s’exécute par bonds successifs par Charmotte et Boissy-le-Repos, où le régiment traverse le petit Morin. Le 47e R.I. traverse Le Thoult et arrive à Bannay pour y cantonner.

10 septembre :

Le régiment reçoit comme objectifs successifs Champaubert, Etoges, Beaunay, Loisy-en-Brie, Etrechy. En soirée, le cantonnement a lieu à Bergères-les-Vertus.

11 septembre :

Le régiment marche sur Sorbières, Montroland, Moslins, Mancy. A 16h, il stationne sur la route d’Epernay, à hauteur de Chavot.

12 septembre :

Le régiment marche vers Ay, Louvois, Cron de Ludes. En fin de journée, il cantonne à Puisieux, où il reçoit un renfort de 200 hommes.

13 septembre :

Le régiment s’installe à l’ouest de Sillery.

14 septembre :

Le régiment franchit la Vesles et le canal de l’Aisne à la Marne, puis occupe la voie ferrée de Reims à Châlons.

15 septembre :

Le 3e bataillon se porte sur le canal et le 2e prépare la défense de la Vesles.

16 septembre :

Les allemands entament une attaque de nuit. Le régiment occupe une ligne de tranchées à la lisière du bois de La Pompelle, en contact avec les tranchées allemandes.