Parcours du 24e R.I. (Paris, Aubervillers)

L’origine du régiment remonte à 1656. Il s’est illustré dans l’armée de Turenne et à la capitulation de Yorktown en 1781. Il se couvre de gloire à la bataille de Hondschoote (nom inscrit sur son drapeau). En 1803, le 24e R.I. combat à Iéna et à Friedland. En 1836, il prend part au combat de La Chiffa.

En 1914, le régiment fait partie de la 11e brigade (général Hollender), 6e division, 3e C.A. (général Sauret) et se trouve sous le commandement du colonel Hériot.

5 août :

L’Etat-major et le 1e bataillon s’embarquent à la gare des Batignolles à 21h11.

6 août :

Débarquement à Rethel. Le 1e bataillon gagne Amagne et y cantonne ; le 2e bataillon va cantonner à Tourteron.

7 août :

L’ Etat-major et le 1e bataillon vont cantonner à La Saboterie. Le 3e bataillon débarque à Rethel et va cantonner à Suzanne.

8 août :

Le régiment gagne ses cantonnements de concentration, à Chagny, Baâlons et Omont. Le 1e bataillon assure la sécurité du régiment dans la direction de Vendresse.

9 août :

Le régiment garde ses cantonnements.

10 - 12 août :

L’Etat-major et le 2e bataillon cantonnent à la ferme des Quatre-Vents et à Beauvois., le 1e bataillon aux Trois Maisons et le 3e bataillon à Baâlons.

13 août :

Le régiment gagne une nouvelle zone de cantonnement plus à l’ouest, via l’itinéraire Poix-Terron, Launois, La Fosse-à-l’Eau et va cantonner à Thin-le-Moutier.

14 août :

Le régiment cantonne à Thin-le-Moutier.

15 août :

Le régiment parcourt une étape de 14 km sous une pluie battante et va s’installer à Murtin, Le Chatelet et l’Echelle.

16 août :

Il faut quitter le cantonnement pour faire route vers Tarzy. C’est une marche pénible de 28 km, par un temps lourd et orageux.

17 août :

A 8h, le régiment entre sur le territoire belge à Macquenoise, musique en tête et vient cantonner à Macon et à Baives. Le soir, il a parcouru une étape de 34 km très dure en raison de la chaleur. La population belge a réservé un accueil chaleureux.

18 août :

A 04h, le régiment quitte son cantonnement et parcourt 24 km. Il forme l’avant-garde de la division et se porte via Eppe Sauvage sur Beaumont. Il installe ensuite des avant-postes à Bousignies - Sartiau, Thirimont et La Marzelle

19 août :

Le régiment laisse le 2e bataillon à Beaumont pour y attendre la tête du 18e C.A. L’E.M. et le 3e bataillon cantonnent à Cour-sur-Heure, le 1e bataillon à Thuillies, après avoir parcouru une étape de 13 km.

20 août :

Les troupes se déplacent pour aller border la rive droite de la Sambre. Les bataillons cantonnent à Ham-sur-Heure, Cour-sur-Heure et Thuillies.

21 août :

Selon l’ordre général d’opérations n° 18, les 2e et 3e bataillons doivent se rendre à Ham-sur-Heure, le 1e bataillon à Cour-sur-Heure, avec deux compagnies à Berzée. En fin d’après-midi, le 24e R.I. reçoit l’ordre de cantonner à Jamioulx.

A 19h30, le général de la 11e brigade (24e et 28e R.I.) ordonne à celle-ci de se porter à Fontaine-l’Evêque, pour se mettre à la disposition du général Sordet, commandant du corps de cavalerie. Le 24e se met en marche par Jamioulx, Landelies où il franchit la Sambre, jusqu’à Leernes.

A 22h, le général de brigade Hollender prescrit au 24e R.I. de se rendre dans la zone Anderlues, en suivant le 28e R.I., en détachant un bataillon au lieu dit La Motte, sur le canal de Charleroi à Bruxelles., et un autre à Bascoup.

La mission de la 11e brigade est de permettre au corps de cavalerie, qui occupe la zone Bascoup - Piéton (ouest du canal de Charleroi) - Fontaine-l’Evêque, de se porter dans la zone Merbes-Sainte-Marie - Merbes-le-Château - Mont-Sainte-Geneviève.

Le 24e R.I. effectue une marche de 30 km et arrive à destination à 03h.

22 août :

A 02h, le général de brigade ordonne au 24e R.I. de tenir le front Anderlues - Leernes pendant toute la journée.

A 04h15, ordre est donné par le colonel du régiment
-  au 3e bataillon de s’établir à Trieux (entre Forchies-la-Marche et Fontaine-l’Evêque)
-  au 2e bataillon de tenir Anderlues
-  au 1e bataillon de se poster à la sortie de Warimez.

Les bataillons doivent organiser le secteur de manière à tenir toute la journée sur la ligne Trieux - Anderlues et Anderlues - Leernes.

Le corps de cavalerie a été violemment attaqué le 21 août par des forces d’infanterie et une nombreuse artillerie.

11h10 : le commandant Denvignes (3e bataillon) rend compte téléphoniquement au colonel qu’une fusillade a été engagée devant son bataillon.

11h25 : le commandant Nicolas (2e bataillon) rend compte que deux bataillons allemands suivent la route de Nivelles (ils viennent du nord) et sont à 1000 mètres de la première ligne de tirailleurs.

11h35 : le colonel du régiment demande au général de brigade s’il ne faut pas se replier.

11h45 : La 8e compagnie rend compte que les Allemands ont pénétré dans les bois des Vallées (au nord d’Anderlues)

12h05 : Le général de brigade Hollender répond à la demande de 11h35 du colonel « A égalité de nombre, il n’y a pas de raison de se replier. Il faut contre-attaquer. N’engagez pas encore le bataillon Piou ».

Le commandant du 3e bataillon rend compte qu’une fusillade vient de commencer sur le font de son bataillon.

12h10 : Un compte-rendu est adressé au général de brigade comme quoi les Allemands sont à 500 m du bataillon Nicolas (2e) et qu’ordre a été donné au commandant Denvignes d’appuyer ce bataillon.

12h20 : Un nouveau compte-rendu est adressé au général de brigade : le bataillon Nicolas est tourné sur sa droite ; le bataillon Denvignes ne paraît pas sérieusement engagé ; l’artillerie française semble ne pas prendre part à l’action.

12h25 : Le commandant Denvignes rend compte que les 9e et 12e compagnies et la section de mitrailleuses sont engagées pour dégager le bataillon Nicolas.

12h45 : Le commandant Nicolas rend compte que les Allemands ont débordé la gauche de son bataillon qui, pour ne pas être pris à revers, se replie à hauteur de sa réserve.

12h55 : Le colonel demande au général de brigade que deux compagnies du bataillon Piou puissent être portées en avant.

13h05 : Réponse du général de brigade : « vous êtes renforcés par deux bataillons du 28e, et cela doit vous suffire. Dès que votre contre-attaque aura repoussé les Allemands, ne poussez pas l’offensive au-delà des premiers points que vous occupiez. »

13h15 : Le commandant Nicolas rend compte qu’il occupe une position de repli et que la lisière du village est débordée, que ses mitrailleuses ont épuisé leurs munitions.

13h30 : Les 10e et 11e compagnies du 3e bataillon reçoivent l’ordre de s’engager dans les bois au nord de Trieux et d’essayer de refouler une batterie allemande qui occasionne des pertes sensibles. La 11e compagnie se porte en avant et fait feu sur la batterie, tandis que la 10e progresse difficilement sous le feu des mitrailleuses allemandes.

14h50 : Les lignes de repli sont communiquées
-  Pour le 28e R.I. : à l’est de la ligne Anderlues - Mont-Sainte-Geneviève.
-  Pour le 24e R.I. : à l’ouest de cette ligne.

15h00 : Grâce aux feux dirigés contre la batterie allemande, le 2e bataillon peut dégager légèrement la 12e compagnie et une partie de la 9e. Les 10e et 11e compagnies sont fortement engagées et menacées d’être enveloppées.

Constatant ce danger, le lieutenant-colonel Fesch rassemble quelques éléments des 8e, 9e et 1ée compagnies et conduit une contre-attaque pour dégager le bataillon Denvignes. La contre-attaque gagne la lisière du bois au nord de Trieux mais n’en peut déboucher. Tous les éléments subissent des pertes considérables. Les 9e, 11e et 12e compagnies peuvent se replier sur le hameau de Maire où elles se reforment.

Les bataillons se mettent en route vers Lobbes où ils doivent franchir la Sambre et ils s’établissent vers 19h aux environs de la ferme Fievet. La poursuite allemande a été ralentie par le tir efficace de l‘artillerie française.

Pour le 2e bataillon du 24e R.I. (5e, 6e, 7e et 8e compagnies), les pertes ont été de 330 hommes. Le bataillon a en outre perdu sa section de mitrailleuses.

Pour le 3e bataillon (9e, 10e, 11e et 12e compagnies) le nombre de tués et blessés se chiffre à 597 + 41 pour la compagnie hors rang.

Au total, le régiment a perdu 19 officiers, 939 officiers et soldats.

23 août :

Conformément à l’ordre général du 23 août, la 11e brigade reçoit pour mission de tenir par des postes les ponts de Fontaine-Valmont exclus à Lobbes inclus.

-  Le bataillon Piou est disposé en avant de la ferme Fiévet, la gauche à la route de Lobbes, la droite dans la direction de Thuin.

-  Le bataillon Nicolas à gauche du bataillon Piou, la droite à la route de Lobbes, la gauche dans la direction de Bois Jamot.

-  Le bataillon Danvignes entre Biercée et le château Barbier.

Ces dispositions sont prises pour 12h30. Les compagnies de première ligne creusent des tranchées.

13h : les premières lignes du bataillon Piou commencent à essuyer le feu de l’artillerie.

14h : un bataillon du 12e R.I. doit aller prolonger la gauche du bataillon Nicolas.

15h : le régiment quitte sa position et les bataillons Piou et Danvignes se rendent à Ragnies.

17h15 : comme la 70e brigade a refoulé les Allemands de Lobbes, la 11e brigade doit se porter en avant pour appuyer le mouvement. Les objectifs sont Lobbes et le château Barbier.

19h05 : le 24e R.I. a atteint le château Barbier et Biercée.

19h30 : Le régiment reçoit l’ordre de se diriger vers le bois de Strée et d’y bivouaquer.

24 août :

La 11e brigade est placée sous les ordres du général commandant la 35e division pour la journée du 24. Elle doit se relier avec la 70e brigade qui s’établit dans les bois de Fontaine-Valmont et se porte à Bousignies-sur-Roc.

-  Le 28e R.I. est en première ligne sur les pentes de Bousignies-sur-Roc
-  Le 24e en deuxième ligne

A 13h, la 11e brigade doit se porter sur Thirimont pour organiser une position en liaison avec la 35e D.I.

A 23h, le 24e R.I. s’arrête au hameau de l’Ecrevisse, à 2,5 km au nord-est de Solre-le-Château.

25 août :

A 02h, le régiment se remet en marche dans la direction de Semeries et arrive à Felleries à 0h45. Le colonel donne l’ordre de s’y arrêter pour un long repos.

A 17h40, des coups de canon sont entendus dans la direction de Solre-le-Château.

A 18h, l’ordre de repli est donné vers Avesnes. Les bataillons Nicolas et Denvignes vont arriver dans cette localité dans la nuit, vers 01h.

26 août :

La 11e brigade doit se diriger vers Cartignies. La brigade signale la présence d’un gros de cavalerie allemande vers Marbaix (plusieurs milliers de cavaliers).

A 10h45, le 3e bataillon doit protéger le passage du régiment sur la Rivierette. Le régiment arrive à Leschelles vers 03h.

27 août :

Le régiment continue sa marche pour passer sur la rive droite de l’Oise par l’itinéraire Leschelles, Chigny, Gomont, la Vallée-au-Blé.

28 août :

Le 24e R.I. se met en marche pour prendre place dans la colonne de la 35e D.I. et se diriger vers Audigny. Un duel d’artillerie se produit près de cette localité.

Dès 16h10, le 28e R.I. est tout entier engagé vers Guise, mais, en raison des tirs de l’artillerie lourde allemande, tout mouvement offensif doit être arrêté.

A 19h parvient l’ordre de repli vers le sud vers Le Hérie-La Viéville et Landifay. Le 24e R.I. arrive à cette localité à 23h. Les pertes subies cette journée s’élèvent à 499 sous-officiers et soldats. L’effectif total du régiment n’est plus que de 1.845 hommes.

29 août :

L’ordre général prescrit une attaque de l’armée dans la direction nord-ouest. La 35e D.I. se rassemble dans le vallonnement entre Parpeville et la ferme de Torcy pour 06h.

Le 24e R.I. reste sur ses emplacements jusqu’à 12h. C’est à ce moment que parvient l’ordre de se porter vers Ribemont (direction nord-ouest). Le 24e R.I. se porte vers cette localité via Villers-le-Sec, mais, à 13h, l’ordre d’attaque est annulé et le régiment se rassemble au sud de Plaine-Selve, où il reste jusqu’à 17h20. Le régiment se rend ensuite à Séry-les-Mézières, puis à Surfontanie et enfin vers la ferme Ferrière pour y prendre le cantonnement.

30 août :

Le régiment stationne à la ferme Ferrière toute la matinée. A 13h30, il part pour Nouvion et Catillon-du-Temple.

31 août :

Le régiment se met en marche à 05h pour se rendre à Aumencourt, puis, suite à un changement d’ordres, il se dirige par Chéry et Pouilly vers Barenton, où il arrive à 23h.

A 14h, le régiment doit se diriger vers Lierval. Vers 16h, mille hommes arrivent en renfort en provenance des dépôts.

Vers 17h30, le régiment contourne Laon par l’ouest et bivouaque au faubourg de Semily-sous-Laon (02h30)

1 septembre :

Vers 04h, le régiment se remet en marche vers Pont-Arcy par Chivy, Etouvelles, Nouvion-le-Vineux, Lierval, Trucy, Crandelain, Braye-en-Laonnois, Moussy-sur-Aisne, Soupirs où il stationne.

L’arrière garde tient le pont d’Arcy et le passage de l’Aisne puis le régiment continue sa marche sur Dhuize.

Le colonel Hériot prend provisoirement le commandement de la 11e brigade et le commandant Nicolas le remplace.

2 septembre :

Les unités de la 6e division doivent se mettre en mouvement dès l’achèvement des distributions et se trouver à 14h sur la ligne Glennes - Vauxcéré.

Le 24e R.I. part à 04h à l’entrée nord de Fismes. L’itinéraire suivi est : Saint-Gilles, Courville, Arcis-le-Ponsart, Vézilly, Villiers-Agron, Passy, Verneuil (au nord de la Marne). L’ordre de stationnement est donné à 16h.

Le général Pétain est nommé commandant de la 6e D.I. et le général Hollender reprend le commandement de la 11e brigade.

3 septembre :

Le 3e C.A. doit continuer sa marche pour se porter au sud de la Marne. Le 24e R.I. suit l’itinéraire Arcy-le-Ponsart, Verneuil, Vassy, Igny, Le Bordet, La Ville-sous-Orbais, Vauchamps.

A 05h, la division est au pont de Verneuil. Le 24e R.I. passe le pont à 07h05. La 6e D.I. doit se placer au sud de la Marne. Le secteur à défendre par le 24e R.I. est Bouquigny - Vassy - Pont de Verneuil. La première ligne est organisée et des tranchées creusées. Les colonnes allemandes sont aperçues et prises à partie par l’artillerie française, qui tire sur la lisière nord du bois de La Malmaison.

A 15h15, deux mitrailleuses allemandes, placées le long de la route de Verneuil, prennent en enfilade le pont de Verneuil, ce qui permet à l’infanterie allemande de s’approcher. L’artillerie française réagit et éteint le feu de ces mitrailleuses. Le général Hollender est blessé assez grièvement par un éclat d’obus.

Le soir, les unités cantonnent à Try, Boucquigny et Troissy.

4 septembre :

Le mouvement de retraite se poursuit vers le sud via Igny-le-Jard, Le Bordet, Le Breuil, La Boularderie, Fontaine-au-Brou.

Une nouvelle position de repli est créée à hauteur d’Igny-Comblizy. La 11e brigade fait connaître que le 28e R.I. se replie vers Igny-le-Jard.

A 08h, le 24e R.I. entame son mouvement de repli vers le hameau du Trou d’Enfer

A 9h40, l’itinéraire de retraite est modifié : l’arrière-garde prendra comme direction Ville-sous-Orbais où elle passera le Surmelin. Jusqu’à 16h, les Allemands ne se manifestent pas puis, tout à coup, des obus allemands pleuvent. Ils paraissent tirés des hauteurs au nord-est du Surmelin et éclatent sur le front du 24e R.I., sur la route de Margny à Orbais L’artillerie française contrebat et un duel d’artillerie est entamé, puis une fusillade. Les Allemands débouchent de Ville-sous-Orbais. Ils amènent l’artillerie lourde et commencent un bombardement systématique des positions françaises et notamment de la ferme Thomassets.

A partir de 17h, l’intensité du combat diminue et la 11e brigade reçoit l’ordre de se replier sous la protection du 119e R.I.

Vers 20h, l’infanterie allemande a réussi à s’infiltrer dans les bois de Genlis et elle refoule les éléments du 2e bataillon par une attaque à la baïonnette. En soirée, le 24e R.I. s’établit à Janvillers. Les pertes du régiment ont été pour la journée du 3 de 129 hommes et de 79 hommes pour la journée du 4.

5 septembre :

Le régiment gagne le sud du Petit Morin puis le sud du Grand Morin pour atteindre la région des Essarts-lès-Sézanne, en suivant l’itinéraire Morsains, Champguyon, Esternay, Escardes, Boissy-le-Repos. A 16h, le régiment arrive dans la région de Louan. Il doit organiser la position Brasseaux - Saint-Genest.

6 septembre : début de l’offensive

Le front d’attaque de la 11e brigade est fixé à Le Haut-Charmoy (24e R.I.) et Le Haut Pré (28e R.I.). Le 24e R.I. doit atteindre Saint-Bon. L’attaque vers 06h commence avec la musique et le drapeau déployé. Elle est appuyée par trois groupes d’artillerie. L’infanterie allemande est signalée vers Saint-Bon. La 11e brigade se porte vers les objectifs suivants :

-  Le 24e R.I. vers la ligne Saint-Bon - Villouette.
-  Le 28e R.I. vers Monceau-lès-Provins - Les Châtaigniers.

L’attaque de la station de Le Châtaignier est menée à la baïonnette et les Allemands abandonnent la voie ferrée. L’infanterie française fait feu sur l’infanterie allemande qui s’est installée avec des mitrailleuses au nord de la route Montceau-lès-Provins - Courgivaux. Finalement, les bataillons français doivent se replier sur Saint-Bon, pris sous le feu de l’artillerie allemande (19h30). C’est là que le cantonnement s’établit.

7 septembre :

Le mouvement vers le nord du 3e C.A. se poursuit vers Courgivaux, Bois des Prés, Moulin-le-Comte, Tréfols. Le régiment stationne sur la rive nord du Grand Morin (Bécherelle, La Fosse).

8 septembre :

D’importantes troupes allemandes se trouvent au nord de Montmirail et il faut s’attendre à une résistance importante sur le Morin. Le 3e C.A ; poursuit sa route en trois colonnes :

-  Ouest : par Les Hablets, Rieux, Marchais-en-Brie, Artonges.
-  Centre : par La Fosse, Tréfols, Fontaine-Armée, Montmirail.
-  Est : par L’Echelle, Le Breuil.

16h : Arrivé à hauteur de Les Vidames, le 24e R.I. reçoit l’ordre de tenir le font Villeperdue - Ferme des Gorets. Il pleut à torrents ce jour là. Le soir, le régiment bivouaque à la Ferme des Gorets.

9 septembre :

Le régiment fait route vers Montmirail en passant le Grand Morin par Basse Chaussée. La 11e brigade est échelonnée entre le ravin de Molincourt et Fontaine-Armée.

A partir de Montmirail, le régiment se dirige vers l’Echelle-le-Franc. A 21h, il bivouaque à Les Groisiers, La Charmoise.

10 septembre :

Le mouvement vers le nord se poursuit par Verdon, Montigny-lès-Condé, Condé-en-Brie, Saint-Agnan, Sauvigny. A cet endroit, les objectifs changent : la 11e brigade est dirigée vers Saint-Eugène où elle passe le Surmelin pour se porter vers Varennes.

A 17h, le régiment cantonne à Paroy et Moulins. Des renforts viennent combler les pertes du régiment. L’effectif remonte à 2.418 hommes.

11 septembre :

La 6e division se met en marche par Varennes pour franchir la Marne au pont de Jauglonne et se porter sur Le Charmel, Arbre de la Fosse, Ronchères, Goussancourt. Le stationnement a lieu à Goussancourt et Vendôme.

12 septembre :

Le 3e C.A. marche en direction de Muizon par Vézilly, Lagery, Brouillet, Prin, Faverolles, Treslon, Rosnay, Muizon, Châlons-sur-Vesle. La marche du C.A. est ralentie par la résistance allemande. Le 24e R.I. cantonne à Muizon.

13 septembre :

La poursuite se continue vers Château-Porcien par Asfeld-la-Ville, Brienne, Bertricourt, Saint-Etienne, Suippes, Houdilcourt-le-Mesnil.

Au bois de Brimont, un feu de mitrailleuses se déclenche, le 3e bataillon s’arrête au sud-est de Loivre et ouvre le feu. Il devient impossible de progresser.

A 14h, un ordre émanant de la 11e brigade prescrit d’attaquer le bois de Brimont. L’offensive française est arrêtée par l’artillerie et les mitrailleuses allemandes.

14 septembre :

La division reprend ses positions, soit la 11e brigade sur le canal de Loivre à Courcy. L’objectif de l’attaque est la ferme de Sainte-Marie.

A 8h30, le 2e bataillon du 24e R.I. tient les débouchés est de Loivre et s’efforce de prendre la gare. Toute la journée, la situation reste stationnaire. Seule la 12e brigade parvient à occuper la ferme de Sainte-Marie. Le 24e R.I. cantonne à Loivre.

15 septembre :

La 6e division tient depuis deux jours le front du canal de l’Aisne. La 12e brigade doit attaquer dans la direction de la ferme de Sainte-Marie - Orainville. Deux compagnies réussissent à franchir la voie ferrée mais elles sont refoulées par une contre-attaque. Il faut se replier sur Loivre.

16 septembre :

Le 3e C.A. doit adopter une attitude défensive le long du canal de l’Aisne. Les jours suivants, les attaques resteront infructueuses et commencera pour quatre ans la guerre de positions.